Une étude publie les premières données sur les décès suivant un traitement par chimiothérapie

Publié le 5 octobre 2018
MAJ le 27 novembre 2024

Correctif: dans cet article, AstucesInfos mentionnait les résultats d’une étude menée au Royaume-Uni portant sur le taux de mortalité de patients traités par chimiothérapies palliatives. L’étude a démontré que 3% des patients du panel sont décédés, et non pas 50% comme certains de nos confrères britanniques et nous-mêmes, avons déclaré, à tort, sur la base erronée d’un établissement du panel affichant ce taux alarmant, qui s’avère, fort heureusement, loin de la réalité. AstucesInfos présente ses excuses à ses lecteurs pour cette information érronée, et publie un correctif en donnant plus de détails sur l’étude, disponible ici.

Le cancer est une maladie caractérisée par la prolifération incontrôlée de cellules provoquant la formation d’une tumeur qui peut s’étendre au reste du corps par la circulation sanguine ou le système lymphatique et ainsi former de nouvelles tumeurs telles que les métastases. En France, on compte près de trois millions de Français diagnostiqués d’un cancer selon Unicancer, réseau national français de lutte contre le cancer. En 2017, on estimait 400 000 nouveaux cas de cancer(214 000 hommes et 185 500 femmes). Outre la chirurgie et la radiothérapie, la chimiothérapie reste le protocole de soins principal employé pour le traitement de la maladie.

La chimiothérapie, un traitement de référence contre le cancer

La chimiothérapie est un traitement médicamenteux qui peut être administré par intraveineuse, par voie orale ou par perfusion directe selon la localisation des cellules cancéreuses.

Bien que la solution médicamenteuse agisse sur les cellules altérées en les détruisant et en diminuant leur croissance, il peut arriver qu’elles touchent également les cellules saines: c’est ce qui explique certains effets secondaires comme la chute des cheveux ou celle des globules blancs, à l’origine d’un système immunitaire plus faible.

Dans la majorité des cas, et suivant l’étendue du cancer et de son grade, la chimiothérapie qui détruit les cellules cancéreuses en agissant sur leurs mécanismes de division reste le traitement principal employé afin d’enrayer la maladie. Le plan de traitement est déterminé au cas par cas par un oncologue qui pourra proposer une composition médicamenteuse adaptée à la catégorie de la tumeur qui peut être administrée soit par voie intraveineuse soit orale.

Une première étude nationale sur les décès post-chimiothérapie

Une étude menée en 2014 et publiée en 2016 par le Public Health England, une agence du Ministère de la Santé au Royaume-Uni, et le Cancer Research UK, une  organisation caritative de lutte contre le Cancer, a évalué le taux de mortalité à 30 jours suivant le début de leur traitement à la chimiothérapie. Cette étude, menée au niveau national, a été réalisée afin de mieux évaluer les effets de la chimiothérapie sur les patients et ainsi pouvoir mieux traiter les patients.

L’étude, menée sur un panel de 23 228 patientes atteintes d’un cancer du sein et 9634 patientes atteintes d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), a mis en évidence que la mortalité à 30 jours augmentait avec l’âge chez les patientes atteintes d’un cancer du sein et chez les patients atteints de CPNPC traités à des fins curatives, et diminuait avec l’âge chez les patients recevant un traitement par chimiothérapie palliatif. D’après les résultats de l’étude, 2,4% des patientes atteintes du cancer du sein, et 8,4% du cancer du poumon décèdent dans les 30 jours suivant le traitement, avec des taux très variables selon les établissements. Seul l’établissement Milton Keynes publiait un taux de mortalité alarmant de plus de 50% sur ses patients, mais ce résultat désigne un taux ajusté au risque, bien loin du taux réel d’un patient sur six décédé suite au traitement palliatif de chimiothérapie. Ce taux a ensuite été écarté de l’étude puisque l’établissement a publié un communiqué affirmant que ce taux a été rapporté à 0 suite à une erreur de diagnostic sur la mort du patient en question.

Le Docteur Jem Rashbass, directeur national de Public Hea th England pour ll’analyse du cancer, déclarait, à propos de l’étude:« La chimiothérapie est un élément essentiel du traitement du cancer et l’une des principales raisons de l’amélioration du taux de survie au cours des 4 dernières décennies. Cependant, il s’agit d’un médicament puissant ayant des effets secondaires importants et il peut être difficile de trouver le juste équilibre sur lequel les patients doivent être traités de manière agressive ».

Les chercheurs Public Health England et du Cancer Research UK ont également constaté des oppositions significatives dans la survie des personnes âgées et des personnes avec une santé plutôt déficiente et ont alerté les établissements ayant obtenu un taux de mortalité élevé sur l’importance d’appliquer une extrême prudence et une précision plus accrue dans la sélection d’un traitement le plus adéquat possible. Le professeur David Dodwell, de l’Institut d’oncologie de l’hôpital St James de Leeds, au Royaume-Uni et auteur principal de l’étude, souligne l’importance de ces résultats, afin de mettre en application une vigilance renforcée et une sélection plus rigoureuse quant au protocole de soins le plus approprié en prenant en compte tous les facteurs du patient(l’âge, les antécédents médicaux et familiaux, la condition physique et le type de cancer et de son stade). Il s’agit, comme l’affirme le professeur, de prendre « des décisions plus éclairées », que ce soit dans les cas de chimiothérapie palliative ou curative.

Cette étude est la première étude à collecter et analyser le taux de mortalité des patients traités par chimiothérapie au niveau national, un projet de grande ampleur permettant de mieux attribuer le bon traitement aux patients fonction de nombreux paramètres.
Nous espérons que ce taux continuera de diminuer afin de mieux identifier les patients nécessitant une chimiothérapie ou non.

Prévention des maladies cancéreuses

Selon l’Institut National du Cancer, la prévention repose sur « l’identification et la connaissance des facteurs de risque ». On estime en effet que 40% des risques de cancer seraient attribués au mode de vie, d’où l’importance de prendre conscience des comportements préventifs comme moyen essentiel de lutter contre l’apparition des cancers. Si l’âge est le principal facteur à risque, il existe de nombreux facteurs externes, liés au mode de vie, parmi eux, le tabagisme, l’obésité, la sédentarité, la consommation élevée d’alcool impacte la survie et la survenue d’autres pathologies.

Un cancer très présent en France

Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les femmes en France avec 54 062 nouveaux cas annuels. Sachant qu’environ une française sur 9 a déjà eu affaire à cette maladie au cours de sa vie sans oublier le fait que le risque d’atteinte croît avec l’âge d’où les 90% des cas qui font leur apparition au-delà du seuil des 40 ans. Du coup, seuls les 10% des cas restants concernent des femmes n’ayant pas encore eu la quarantaine.

Le fait que la tranche d’âge entre 50 et 74 ans soit spécifiquement ciblée par le dépistage organisé est dû au fait que l’incidence de la maladie est plus importante puisque la glande mammaire est moins dense chez ces femmes.

Il s’avère également que malgré le fait que les cas de cancer du sein ont doublé entre 1980 et 2005, ceux-ci ont pu être stabilisés ces dernières années. Et ce qui est d’autant plus positif, c’est que le nombre annuel de décès dus à ce cancer n’a plus connu d’augmentation depuis les années 80. Ce qui témoigne des bons progrès au niveau du dépistage et de la prise en charge médicale des femmes touchées. Et c’est pour cette raison que 3 femmes sur 4 y survivent aujourd’hui !

Lorsque la célébrité est mise au service d’une noble cause

Dans un clip qui a été mis dernièrement sur Instagram, il est possible de voir la star du tennis âgée de 37 ans tenant ses seins tout en fixant la caméra. La description de la vidéo était comme suit : « C’est comme le mois de sensibilisation au cancer du sein, j’ai chanté ma version de la chanson à succès de « The Divinyls » intitulée « I Touch Myself » pour rappeler aux femmes de s’autocontrôler aussi régulièrement que possible.

Serena dit : « Oui, cela m’a sans doute sortie de ma zone de confort, mais je voulais le faire parce qu’il s’agit d’un problème qui concerne toutes les femmes de toutes les couleurs à travers le monde… Le dépistage précoce est la clé de tout, il sauve tant de vies. J’espère donc que cela aidera les femmes à y penser plus souvent. »

Serena Williams se met seins nus pour la sensibilisation du cancer du sein

On pouvait la voire les cheveux coiffés vers l’arrière et maquillée de manière assez flatteuse.

Elle a ensuite ajouté que le clip avait été fait dans le cadre d’un projet « I Touch Myself » qui a été mis en place en l’honneur de la célèbre diva Chrissy Amphlett, décédée suite à un cancer du sein et dont la chanson permet de faire ce rappel.

Une période pleine d’amour et de joie dans la vie de Serena Williams

Ce clip a été publié seulement quelques jours après qu’elle ait partagé une vidéo de sa petite fille Alexia Olympia en train de marcher le long d’un couloir. La petite portait une balle de tennis et avançait tout en s’appuyant sur un mur avec un motif à fleurs.

Serena Williams se met seins nus pour la sensibilisation du cancer du sein

La légende de la vidéo était pleine d’amour et de tendresse : « Je te protégerai toujours, je te défendrai toujours. Je serai toujours là pour toi car je suis ta mère. Je t’aime comme je n’ai jamais aimé avant et remercie le ciel de t’avoir.

Ta maman. »

Serena Williams se met seins nus pour la sensibilisation du cancer du sein

Son mari, Alexis Ohanian, avait également publié une vidéo à l’occasion de son passage en finale de la compétition de « l’US Open ». L’extrait était une compilation de plusieurs moments que Serena a vécus à l’hôpital après la naissance de sa fille. Il commente en disant qu’il était admiratif pour tout ce que sa femme faisait, pour tous les combats qu’elle mène pour les femmes à travers le monde et il dit qu’il la voit comme étant la personne la plus inspirante qu’il connaisse.

Serena Williams se met seins nus pour la sensibilisation du cancer du sein

« Serena Williams et sa fille en train de s’amuser ensemble. »

Cette initiative de vouloir mettre sa notoriété au service d’une telle cause est quelque chose de très louable. Beaucoup de femmes qui n’accordaient pas tant d’attention que cela à la question le devraient puisque seule leur vigilance peut leur sauver la vie.–>