Les signaux précoces d’un cancer colorectal : à ne pas ignorer

Les 4 indices révélateurs d’un cancer colorectal

• Une sensation douloureuse trompeuse : l’erreur qui a entravé son diagnostic

Une simple gêne au niveau de l’abdomen, une douleur sourde du côté gauche… Pour Ellie Wilcock, tout semblait indiquer une possible infection urinaire. « Cela se propageait jusque dans le bas de mon dos, mais les résultats de mes tests étaient négatifs », partage-t-elle. Ce genre de douleur, souvent négligé ou associé à des maux habituels, peut en réalité constituer un premier signe révélateur d’un problème plus sérieux au niveau du colon.

• Une fatigue persistante : bien plus qu’une simple baisse d’énergie

Qui n’a jamais ressenti une fatigue intense après une journée chargée ? Mais pour Ellie, cette fatigue extrême était inhabituelle. « En rentrant du travail, je n’avais plus la force de faire quoi que ce soit », raconte-t-elle. Si une fatigue persistante s’installe sans raison évidente, il est crucial de consulter, car elle peut être associée à une anémie provoquée par des saignements internes.

• Présence de sang dans les selles : un signal à ne jamais négliger

C’est probablement le symptôme le plus évocateur. « J’aurais dû réagir immédiatement », regrette Ellie. Observer du sang rouge ou noir dans les selles est un signe qu’il ne faut en aucun cas minimiser. Cela peut être dû à des hémorroïdes, mais également révéler un problème plus grave tel qu’un cancer colorectal. Une consultation médicale est indispensable pour en déterminer la cause.

• Une diminution d’appétit insidieuse : un indicateur souvent méconnu

Contrairement aux idées reçues, Ellie n’a pas subi de perte de poids significative. « En revanche, je n’avais plus envie de manger. Juste l’odeur de certains aliments me donnait la nausée. » Une perte d’appétit prolongée, notamment pour les viandes, est un signe souvent sous-estimé mais qui peut indiquer un problème digestif sous-jacent.

D’autres signaux à surveiller attentivement

Si ces quatre signes ont marqué le parcours d’Ellie, d’autres indicateurs doivent attirer l’attention :

• Gonflements fréquents et douleurs digestives intermittentes ;
• Alternance entre diarrhée et constipation inexpliquée ;
• Sensation de lourdeur abdominale et flatulences ;
• Présence de sang noir dans les selles (méléna) ou de mucus ;
• Légère fièvre persistante et perte de poids progressive.

Pourquoi agir sans tarder ?

Le cancer colorectal progresse lentement, souvent de manière silencieuse, sur plusieurs années. Cependant, s’il est détecté précocement, il est traitable. C’est pourquoi il est crucial de ne pas attendre l’âge du dépistage systématique (50 ans) pour être attentif à ces signaux. En cas de doute, une simple consultation médicale peut permettre une prise en charge rapide.

La coloscopie, bien que redoutée par certains, constitue l’examen essentiel pour détecter et enlever les polypes avant leur transformation en cancer. Selon l’Institut National du Cancer, elle identifie des anomalies dans près de 40 % des cas et sauve de nombreuses vies chaque année.

Être à l’écoute de son corps peut sauver des vies

Le récit d’Ellie nous rappelle qu’il vaut mieux s’inquiéter à tort que de passer à côté d’un signe important. Nous avons tendance à minimiser nos symptômes, à les attribuer au stress ou à la fatigue quotidienne. Pourtant, être attentif aux moindres changements de notre corps peut faire toute la différence. En cas de doute persistant, un professionnel de santé pourra vous orienter. Parce que en matière de santé, il est toujours préférable de prévenir que de guérir.