Découverte inédite de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo en France

Publié le 5 mars 2025
MAJ le 14 avril 2025

Une révélation alarmante vient d'être faite en France : des acariens porteurs du redoutable virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC) ont été repérés pour la première fois sur le sol français.

Cette pathologie, considérée comme une des principales préoccupations de santé à l’échelle mondiale par l’Organisation mondiale de la santé, est caractérisée par un taux de mortalité élevé et présente des similarités avec le virus Ebola.

Jusqu’à présent limitée à certaines zones d’Afrique, des Balkans et du Moyen-Orient, sa détection en France soulève d’importantes interrogations concernant l’évolution des maladies infectieuses en Europe.

Une première en France : pourquoi cela suscite-t-il des inquiétudes ?

Des experts du Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) ont effectué une surveillance approfondie des tiques en France. Parmi les plus de 2 000 échantillons prélevés, environ une centaine se sont avérés positifs au virus FHCC.

Les implications de ces résultats :

– Un accroissement du risque de transmission à l’homme, en particulier dans les régions où ces tiques prolifèrent.
– Un impact potentiel sur la faune locale, nécessitant des investigations approfondies.
– Un signal d’alerte concernant l’évolution des diverses maladies en Europe.

La tique Hyalomma marginatum : un vecteur en expansion

Le virus FHCC est transmis par la tique Hyalomma marginatum, une espèce qui étend son territoire en Europe, notamment dans les régions méditerranéennes.

Les raisons de cette expansion ?

– Les changements climatiques favorisent la survie et la reproduction des tiques en raison des températures plus élevées.
– La modification des écosystèmes permet à la faune migratrice de transporter ces parasites vers de nouvelles zones.

Quels dangers cela représente-t-il pour la population ?

La FHCC se caractérise par une forte fièvre soudaine, des hémorragies internes et externes, ainsi qu’un taux de mortalité pouvant atteindre 40 % dans les cas graves. Aucun traitement spécifique n’étant disponible, une prévention efficace est essentielle.

Comment se prémunir contre les tiques vectrices du virus FHCC ?

– Éviter les zones infestées telles que les hautes herbes, les forêts et les pâturages.
– Porter des vêtements longs et clairs pour repérer facilement les tiques.
– Utiliser un répulsif adapté avant toute sortie en plein air.
– Examiner sa peau après une promenade et retirer immédiatement toute tique accrochée.

En cas de piqûre suspecte, il est recommandé de consulter rapidement un professionnel de santé.

Une alerte pour la surveillance sanitaire

L’apparition du virus FHCC en France constitue un signal d’alarme majeur pour les autorités sanitaires et la population. Face au réchauffement climatique et à l’évolution des écosystèmes, renforcer la surveillance des maladies spécifiques et sensibiliser le public aux bonnes pratiques de prévention sont des mesures cruciales.

Cette découverte pourrait marquer le début d’une nouvelle ère en matière d’épidémiologie, où des maladies autrefois lointaines deviennent des menaces locales.