Découverte inattendue : les symptômes cachés d’un cancer du côlon de stade avancé

Une mère de trois enfants, Zoe Gardner-Lawson, confrontée à une douleur persistante dans le bas du dos, se voit diagnostiquer à tort une infection urinaire. Après des semaines de traitements inefficaces, une tumeur intestinale de stade 4 est finalement révélée, bouleversant sa vie quotidienne.
Un dépistage tardif, une lutte plus ardue
Comme de nombreux jeunes adultes touchés par cette maladie, Zoe n’était pas identifiée comme une « patient à risque ». Cependant, les cas de cancers colorectaux chez les moins de 50 ans sont en progression significative : au cours des 30 dernières années, leur incidence a augmenté de 50 %. Cette tendance préoccupante est attribuée par les spécialistes à divers facteurs, notamment l’alimentation ultra-transformée et l’exposition aux produits chimiques du quotidien.
Le cas de Zoe met en lumière une problématique plus large : le dépistage actuel ne débute qu’à partir de 50 ans, voire 60 ans dans certains pays. Si elle avait bénéficié d’un dépistage plus précoce, son cancer aurait pu être détecté avant sa propagation vers le foie et les ganglions lymphatiques.
Quels symptômes surveiller ?
Les signes du cancer colorectal peuvent se manifester par des symptômes souvent négligés :
- Douleurs persistantes au niveau de l’abdomen ou du dos
- Modifications du transit intestinal (diarrhée, constipation inhabituelle)
- Présence de sang dans les selles
- Fatigue inexpliquée et perte de poids soudaine
- Sensation de vidange incomplète après la défécation
Ces signaux, bien que paraissant anodins individuellement, nécessitent une attention particulière en cas de persistance ou d’aggravation, justifiant une consultation médicale et des investigations approfondies.
Abaisser l’âge du dépistage : une nécessité ?
Zoe plaide en faveur d’un accès aux tests dès l’âge de 30 ans. Elle est convaincue qu’un test immunochimique fécal aurait pu détecter son cancer bien avant qu’il ne progresse à un stade avancé.
Son plaidoyer rejoint celui de nombreux spécialistes qui alertent sur la montée des cancers digestifs chez les jeunes adultes. Alors que Dame Deborah James, une militante emblématique de la lutte contre le cancer colorectal, a perdu sa bataille à l’âge de 40 ans, une prise de conscience collective s’impose.
Quel horizon pour Zoe ?
Malgré l’incertitude qui entoure son avenir, Zoe garde espoir quant à l’obtention de résultats favorables. Elle est consciente que les deux prochaines années seront déterminantes. « Si ma maladie avait été détectée plus tôt, son traitement aurait été plus aisé », déplore-t-elle. Ayant appris qu’elle pouvait être porteuse de cette tumeur depuis quatre ans, elle milite désormais en faveur d’un dépistage précoce dès l’âge de 25 ans.
Prévention : agir dès à présent
Bien que l’âge recommandé pour le dépistage ne soit pas encore revu à la baisse, il est possible de réduire les risques en adoptant de saines habitudes alimentaires et de vie :
- Favoriser une alimentation riche en fibres (fruits, légumes, céréales complètes)
- Limiter la consommation d’aliments ultra-transformés et de viandes rouges
- Maintenir une activité physique régulière
- Surveiller tout symptôme inhabituel et solliciter un second avis médical si nécessaire
Le message de Zoe est clair : aucun individu n’est à l’abri d’un cancer colorectal, quel que soit son âge. Son expérience souligne l’importance d’écouter son corps et d’insister auprès des professionnels de santé, une démarche qui peut faire la distinction entre un diagnostic précoce et une lutte plus ardue.