Les indices précurseurs de l’AVC chez les jeunes à ne pas négliger

Publié le 13 mars 2025
MAJ le 15 avril 2025

Bien que l'AVC soit souvent associé aux personnes âgées, les moins de 50 ans sont de plus en plus touchés. Découvrez les facteurs tels que le stress, le mode de vie et les prédispositions génétiques qui peuvent accroître le risque d'accident vasculaire cérébral, même sans symptômes apparents.

L’histoire poignante d’Audrey Petitjean nous rappelle que les AVC ne font pas de distinction d’âge. À seulement 19 ans, elle a été confrontée à cette épreuve inattendue. Malgré l’absence de signes précurseurs évidents, les symptômes étaient là, insidieux : des migraines intenses, des fourmillements, des troubles de la vision. Ces alertes, négligées au départ, ont mené à une paralysie partielle. Aujourd’hui, après avoir surmonté cette épreuve, Audrey et sa famille militent pour sensibiliser à la détection précoce, persuadés que mieux connaître les signes avant-coureurs peut sauver des vies.

Mais comment identifier un AVC à temps ? Le Dr Gérald Kierzek, expert interrogé par Doctissimo, souligne cinq symptômes à surveiller attentivement.

5 indices à ne pas négliger

  1. Une céphalée soudaine et intense

Un simple mal de tête peut dissimuler une urgence médicale. Si une douleur brutale et inhabituellement forte survient sans raison évidente, soyez vigilant. Ce type de céphalée peut signaler un AVC hémorragique, provoqué par la rupture d’un vaisseau sanguin cérébral. Associez ce symptôme à d’autres signes tels que des nausées, une vision floue, des vertiges.

Quand agir ?
En cas de douleur intense, persistante et atypique, contactez immédiatement les secours.

  1. Une faiblesse ou un engourdissement d’un côté du corps

Avez-vous déjà ressenti une sensation de perte de force dans un membre ou un engourdissement facial soudain ? Ces manifestations peuvent révéler des problèmes de circulation sanguine cérébrale. Lors d’un AVC, des zones du cerveau peuvent être privées d’oxygène, entraînant des déficiences motrices et sensorielles.

Test simple :
Essayez de lever les deux bras devant vous. Si l’un retombe involontairement ou si vous éprouvez des difficultés à le bouger, composez immédiatement le 15.

  1. Des difficultés de langage ou de compréhension

Imaginez un instant que les mots vous échappent soudainement. Ou que la compréhension d’une phrase simple devienne ardue. Ces symptômes d’aphasie, fréquents lors d’un AVC, surviennent lorsque des zones cérébrales essentielles à la parole et à la compréhension sont affectées.

Un indicateur facile à repérer :
Demandez à la personne de répéter une phrase comme « Il fait beau aujourd’hui ». Si elle peine à le faire ou s’exprime de manière incohérente, consultez immédiatement un médecin.

  1. Des problèmes visuels subits

Des troubles de la vision tels que la vision floue, les doubles visions ou la perte de vue d’un œil ne doivent pas être pris à la légère, car ils peuvent annoncer un AVC. Lorsque l’approvisionnement sanguin vers les centres visuels cérébraux est altéré, la perception visuelle peut être perturbée.

Réagissez sans tarder !
En cas de rétrécissement soudain du champ visuel ou de vision trouble inexpliquée, consultez rapidement un spécialiste.

  1. Une altération de l’équilibre et de la coordination

Vous vous sentez désorienté subitement, comme en pleine tempête en mer ? Un AVC peut affecter le cervelet, la région cérébrale responsable de la coordination et de l’équilibre. Résultat : des difficultés à marcher, des sensations de vertige ou une incapacité soudaine à exécuter des gestes simples.

Un test rapide :
Essayez de toucher votre nez avec votre doigt en fermant les yeux. Si votre geste manque de précision, cela peut constituer un signal d’alarme.

Pourquoi réagir promptement est crucial ?

Chaque minute compte lors d’un AVC. Plus le traitement est administré tôt, plus les séquelles peuvent être limitées. Les professionnels de santé insistent sur la « fenêtre thérapeutique », une période critique de 4h30 après l’apparition des premiers signes pour agir efficacement.

Si vous ou un proche manifestez ces symptômes, n’hésitez pas : composez immédiatement le 15.

Prévenir les AVC : adoptez de bonnes habitudes

Une nouvelle encourageante : il est possible de réduire le risque d’AVC en adoptant des gestes simples au quotidien.

  • Contrôlez votre pression artérielle : l’hypertension constitue un facteur de risque significatif.
  • Évitez le tabac et la consommation excessive d’alcool :
  • Adoptez une alimentation équilibrée : favorisez les fruits, les légumes et les oméga-3.
  • Bougez davantage : l’exercice physique diminue le risque de formation de caillots sanguins.
  • Gérez votre stress : la méditation, la respiration ou le sport peuvent être bénéfiques.

En conclusion

Les AVC ne sont pas l’apanage des personnes âgées ! Même chez les plus jeunes, les symptômes peuvent survenir brusquement et nécessitent une réaction immédiate. Un mal de tête inhabituel, une faiblesse musculaire, des troubles de la parole, de la vision ou de l’équilibre doivent être pris au sérieux.

Si vous identifiez l’un de ces signes, ne tardez pas : appelez les secours ! Mieux vaut prévenir que guérir.

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