Un homme tente l’immortalité : que devient-il après avoir été cryogénisé ?

Publié le 13 décembre 2024
MAJ le 10 avril 2025

Découvrez le destin incroyable de James Hiram Bedford, qui, il y a plus de 50 ans, a défié la mort en se faisant cryogéniser. Une histoire fascinante mêlant science, espoir et dilemmes éthiques.

La quête de l’immortalité : un désir ancien de l’humanité

Depuis des temps immémoriaux, les êtres humains aspirent à repousser les frontières de la mortalité. James Bedford, un professeur de psychologie de Californie, a pris cette aspiration au sérieux en devenant le premier individu à être cryogénisé en 1967. Confronté à un cancer en phase terminale, il a osé l’impensable : faire congeler son corps à -196 °C dans l’espoir qu’un jour, les avancées scientifiques puissent le ramener à la vie.

Son inspiration ? Un livre révolutionnaire, The Prospect of Immortality de Robert Ettinger, considéré comme le précurseur de la cryogénie. À l’époque, cette idée semblait tout droit sortie d’un récit de science-fiction, mais pour Bedford, c’était une possibilité concrète.

La cryogénie : avancée scientifique ou simple chimère ?

La procédure de cryogénisation de James a représenté une prouesse technique pour son époque. Après son décès, son sang a été remplacé par du diméthylsulfoxyde, un composé chimique destiné à préserver ses organes. Son corps a ensuite été placé dans un réservoir d’azote liquide, en attendant un futur où la médecine pourrait vaincre le cancer et inverser le processus de la mort.

Cependant, après 50 ans, la question demeure : est-il réellement possible de ressusciter un corps cryogénisé ? Bien que la cryogénie ait permis de conserver des tissus ou des organes en vue de greffes, ramener un être humain à la vie reste un défi colossal. Les cellules humaines, altérées par le gel, subissent des dommages irréparables.

Un constat nuancé après des décennies de congélation

En 1991, soit 24 ans après la cryogénisation de Bedford, son corps a été examiné par Alcor, l’entreprise qui le conserve actuellement. À la surprise générale, son état a été jugé « relativement satisfaisant » : son visage semblait rajeuni et malgré quelques fissures et une légère décoloration, il semblait avoir bien résisté à l’épreuve du temps.

Cependant, ces observations ne garantissent en rien que Bedford pourra un jour être réanimé. Aujourd’hui, son corps repose toujours dans un réservoir d’azote liquide, aux côtés de 145 autres individus partageant le même espoir.

La cryogénie : une voie vers le futur ou une impasse ?

La science moderne progresse de jour en jour, mais ramener à la vie un corps reste une frontière infranchissable. Malgré les espoirs suscités par la cryogénie, cette pratique soulève également des questions éthiques. Les sommes colossales investies dans ces projets pourraient-elles être mieux utilisées dans la recherche médicale actuelle, notamment dans la lutte contre les maladies incurables ?

James Hiram Bedford est devenu le symbole de la lutte intemporelle de l’humanité contre la mort. Si la science n’a pas encore atteint ce miracle, elle continue d’explorer des moyens de prolonger la vie, repoussant sans cesse les limites du possible.

Et vous, quel est votre avis ? Le choix de Bedford relève-t-il de l’audace ou de la vision ? Seul l’avenir pourra le révéler.