L’impact étonnant de l’immersion prolongée dans l’espace révélé par des photos exclusives

Publié le 21 mars 2025
MAJ le 15 avril 2025

Plongez dans l'univers fascinant de deux astronautes de retour sur Terre après neuf mois en orbite, dévoilant un état surprenant qui interroge les experts sur les effets de l'apesanteur.

Un retour sur Terre plus complexe qu’on ne le pense

Revenir sur Terre après un voyage spatial n’est pas anodin. Pour Barry « Butch » Wilmore et Sunita « Suni » Williams, le retour le mardi 18 mars 2025 a été une expérience physique et émotionnelle intense. Après avoir passé neuf mois en apesanteur à bord de la Station spatiale internationale (ISS), leur corps a été soumis à un choc en retrouvant la gravité terrestre.

Dès leur sortie de la capsule SpaceX Dragon, les deux astronautes ont eu des difficultés à marcher. Ils ont dû être transportés sur des civières, incapables de se tenir debout, comme si leur corps avait perdu l’habitude de fonctionner sur Terre.

Pourquoi l’apesanteur affecte autant le corps humain ?

En l’espace, la gravité n’a plus d’emprise. Cela signifie que nos muscles et nos os, habitués à nous maintenir debout sur Terre, ne sont plus sollicités. Résultat : ils s’atrophient progressivement.

Les experts évoquent des « jambes de poulet » : les muscles des jambes, peu sollicités, perdent en volume. Même avec un entraînement quotidien intensif à bord de l’ISS, les astronautes peuvent perdre jusqu’à 20 % de leur masse musculaire en moyenne. Imaginer rester allongé pendant 9 mois sans se lever… même avec des exercices, le corps en subit les conséquences.

Des changements physiques surprenants

Mais ce n’est pas tout. En impesanteur, les liquides corporels ont tendance à remonter vers le haut, donnant parfois au visage une apparence enflée, presque bouffie. C’est ce qu’on appelle la thrombose veineuse spatiale (TVS). Les pieds, ne touchant plus le sol, perdent leur épaisseur cornée, les rendant lisses, presque comme ceux d’un bébé.

Les astronautes peuvent également souffrir de problèmes de vision. Un syndrome spécifique, le syndrome neuro-oculaire associé aux vols spatiaux (SANS), peut entraîner un gonflement du nerf optique, provoquant parfois une vision floue ou des troubles visuels durables.

Impacts sur le cerveau et l’état mental

Passer plusieurs mois confinés dans une station spatiale, loin de la Terre, peut perturber l’équilibre psychologique. Le stress, le manque de sommeil, l’isolement… tous ces facteurs peuvent affecter la concentration et la mémoire. Certains astronautes signalent des sensations de confusion ou de ralentissement mental à leur retour.

L’astronaute britannique Tim Peake a décrit des vertiges et des nausées lors de ses deux premiers jours de retour. Il explique que le système vestibulaire, responsable de l’équilibre, est totalement désorienté.

Durée de récupération

Heureusement, le corps humain a une capacité d’adaptation remarquable. En général, les astronautes retrouvent une condition physique presque normale en environ 45 jours. Cependant, pour les cas les plus graves, la réhabilitation peut prendre plusieurs mois, voire plus d’un an.

À leur retour, Butch et Suni ont été immédiatement pris en charge au centre spatial Johnson à Houston. Là, ils vont subir une batterie de tests médicaux pour évaluer leur état physique et psychologique, et entamer progressivement leur réintégration à la vie terrestre.

Les défis de l’exploration spatiale

Cette expérience met en lumière les sacrifices humains inhérents aux grandes explorations. Voyager dans l’espace n’est pas seulement une prouesse technologique, c’est aussi un défi biologique. Chaque mission nous enseigne davantage sur les limites et les capacités d’adaptation du corps humain.

Finalement, ces astronautes sont les explorateurs du XXIe siècle : leur voyage, bien qu’exceptionnel, laisse des séquelles profondes. Mais grâce à eux, nous progressons vers un avenir où l’homme pourrait vivre au-delà de la Terre dans des conditions mieux maîtrisées.