La révolution bancaire : comment le retrait d’argent va évoluer d’ici 2025

Publié le 7 avril 2025

L'ère des distributeurs classiques touche à sa fin. Les établissements financiers s'apprêtent à déployer un nouveau mécanisme collectif, plus innovant mais peut-être moins individualisé. Plongée dans cette mutation silencieuse qui redéfinira notre rapport aux espèces.

La fin d’une époque : les DAB laissent place à une nouvelle solution

Pendant plus de 40 ans, les distributeurs automatiques de billets ont marqué notre quotidien. Ces machines, omniprésentes dans les centres-villes comme en périphérie, permettaient d’obtenir facilement des espèces à toute heure.

Cependant, avec l’essor des transactions dématérialisées, la diminution de l’usage du cash et les dépenses importantes liées à leur maintenance, les établissements financiers trouvent aujourd’hui ces équipements économiquement moins intéressants.

Conséquence : un vaste projet de transformation sans précédent est actuellement mis en œuvre.

Le GIE « Cash Services » : vers une nouvelle génération de distributeurs

La solution alternative prend la forme de bornes collectives gérées par le Groupement d’Intérêt Économique Cash Services. Ce concept innovant repose sur le principe du partage : plutôt que chaque banque entretienne son propre réseau, ces appareils seront utilisables par tous les clients, quel que soit leur établissement bancaire.

Imaginez un terminal multifonctions universel, administré de manière indépendante, offrant la possibilité de :

  • Effectuer des retraits
  • Faire des dépôts en espèces
  • Vérifier le solde de son compte
  • Exécuter des opérations courantes

Sans distinction d’appartenance bancaire.

Une optimisation du réseau pour plus d’efficience

Cette transition s’accompagne nécessairement de modifications. Le nombre total de points de retrait sera réduit par rapport au parc actuel. L’ambition est de concentrer les services, particulièrement dans les secteurs moins densément peuplés.

Néanmoins, leur déploiement suivra une logique de couverture optimale du territoire, avec un accent particulier sur les régions isolées. Certaines localités verront ainsi un terminal multi-banques remplacer plusieurs appareils distincts.

Impact quotidien pour les utilisateurs

Les points positifs :

  • Réduction des commissions : les prélèvements interbancaires diminuent, même lorsque vous utilisez un distributeur d’une autre banque.
  • Plus de simplicité : fini la recherche du distributeur compatible avec votre carte.
  • Technologie améliorée : des appareils plus performants, mieux sécurisés et plus ergonomiques.

Les inconvénients :

  • Une accessibilité réduite : certains quartiers verront leur nombre de distributeurs diminuer.
  • Moins de fonctionnalités spécifiques : certaines opérations propres à chaque banque ne seront plus disponibles sur ces bornes communes.

Les raisons profondes de cette mutation

Portefeuille numérique, paiements mobiles, transactions en ligne… Les comportements ont évolué. Actuellement, plus des deux tiers des transactions inférieures à 20€ s’effectuent sans contact. Le liquide n’est plus le moyen de paiement privilégié pour les petites dépenses.

Du point de vue des institutions financières, l’entretien d’un vaste réseau de distributeurs impliquait des dépenses considérables : surveillance, réparations, approvisionnement… Un budget se chiffrant en dizaines de millions annuellement. La mutualisation des infrastructures apparaît donc comme une évolution rationnelle et nécessaire.

Quel avenir pour les espèces physiques ?

Rassurez-vous : les billets ne sont pas condamnés à disparaître. Leur distribution sera simplement réorganisée autour de points stratégiques mieux répartis. Si cette nouvelle organisation prouve son efficacité, elle pourrait servir de modèle pour d’autres services bancaires de base.

Une révolution bancaire en douceur

Cette transformation peut déstabiliser certains utilisateurs. Elle s’inscrit pourtant dans une mouvance plus large : celle de l’optimisation et du partage des services financiers. Moins d’appareils, mais plus performants. Et surtout, le maintien du libre choix entre monnaie physique et solutions digitales.