Un père donne un rein à sa petite fille mourante de 3 ans

Publié le 2 juin 2017
MAJ le 27 novembre 2024

Depuis le début de janvier 2017, les français sont désormais présumés consentants à être donneurs d’organes et de tissus, au nom de la solidarité nationale. S’ils souhaitent refuser d’être donneurs, ils devront s’inscrire en ligne au registre national des refus. On parle du don d’organes au moment du décès, mais le don d’organes de son vivant existe également, surtout dans le cas de don du rein.

Il arrive qu’à un moment de notre vie nous devions recevoir ou donner un organe. Cela peut nous arriver ou arriver à l’un de nos proches, alors jusqu’où va la solidarité et le courage quand il s’agit de sauver une personne que l’on aime ?

Zoom sur l’histoire poignante de ce papa qui a tout fait pour sauver sa petite fille et lui offrir une enfance digne de ce nom.

Au Royaume-Uni, à Manchester, en juin 2015, les parents d’Esme découvrent qu’elle était atteinte d’une insuffisance rénale au cours d’une prise de sang anodine. Cette maladie nécessite un lourd traitement, ce qui oblige la fillette à passer 14 mois, jours et nuits, à l’hôpital.

Les parents passent donc des tests pour connaître leur compatibilité permettant d’offrir un de leur rein à leur fille. Les parents furent tous deux compatibles mais le meilleur donneur était le père, Lee Chester qui accepte de suite.

Un père donne son rein à sa fille mourante

Cependant, en décembre, la santé d’Esme s’aggrave et elle passe au stade terminal de l’insuffisance rénale, elle se retrouve alors, à tout juste 3 ans, aux soins intensifs de l’hôpital pour enfants de Manchester. Retardant ainsi la transplantation, la petite fille a du également réapprendre à se nourrir et à marcher à cause d’une longue période de réhabilitation. Elle a même célébré son anniversaire à l’hôpital.

Finalement, la transplantation du rein a pu avoir lieu, une fois qu’Esme a retrouvé assez de force. Son père et elle ont suivi une procédure minutieuse pour mettre toutes les chances de leur côté. Tout s’est déroulé comme prévu, et Lee était ravi de voir combien sa fille était courageuse et déterminée pour braver chacune de ces étapes. Tous deux sont aujourd’hui en bonne santé, et comptent profiter de la vie en famille.

Ce père a fait ce que tout parent ferait pour sauver son enfant malade, et espère que son expérience pourrait sensibiliser les gens sur le don d’organes.

Un père donne son rein à sa fille mourante

Le don d’organes, les histoires incroyables :

Le don d’organes reste encore un sujet dont on ne parle pas assez à nos proches, leur avertissant de notre souhait ou de notre refus d’être donneur. Il est important d’être sensibilisé sur les procédures à suivre et de réaliser à quel point un don peut sauver plusieurs vies.

Voici quelques histoires incroyables sur le don d’organes :

  • Caroline, vivant à Paris, raconte le décès de son mari Max et le moment où elle a dû décider s’ill était possible que Max soit donneur d’organes. Son mari est tombé dans le coma suite à un accident où il a été fauché par une voiture. Il s’est retrouvé en mort encéphalique. Ils en avaient déjà parlé et étaient tous les deux en faveur du don d’organes, mais au moment de décider cela a été plus compliqué. Elle accepte finalement, et fut soulagée de cette décision, bien qu’éprouvante. Le fait d’être enceinte de leur deuxième enfant l’a aidé fortement à avoir du courage dans ce moment de sa vie. Elle souhaite aujourd’hui faire passer un message à ceux qui attendent de recevoir des organes en leur disant de ne pas douter de la bonté et de la générosité des gens.
  • Juliette, originaire de Provence, parle du don qu’elle a fait de son vivant pour sauver sa fille. Après seulement quelques semaines, sa fille a été diagnostiquée d’une atrésie des voies biliaires nécessitant comme traitement, une greffe de foie. Grâce à ses lectures et à sa peur de perdre son bébé, la maman découvre qu’il était possible de faire une greffe hépatique à partir d’un donneur vivant apparenté. Les parents de la petite ont fait le test et Juliette était la seule compatible. Elle lui offre une partie de son foie et était très heureuse de participer activement à la survie de son enfant et désigne cela comme étant un acte d’amour pur.

Bruno, de Paris, explique quant à lui ce que l’on ressent après avoir subi une greffe. Il dit qu’être greffé c’est vivre le quotidien avec un étonnement renouvelé sans cesse, et cela grâce à la générosité humaine. Il ajoute que la greffe efface les limites entre soi et l’autre, et qu’il faut faire avec l’autre un nouveau soi. Mais il dit également, qu’être greffé redonne un sens à la mort en récréant une unité entre les morts et les vivants, et en faisant de la mort une source de vie.