Les premiers signes d’une maladie neurodégénérative révélés par un homme de 41 ans

Publié le 12 mars 2025
MAJ le 14 avril 2025

Plongez dans le récit bouleversant d'un homme de 41 ans confronté à des pertes de mémoire alarmantes, mettant en péril la sécurité de sa propre famille.

Identifier les premiers symptômes imperceptibles

Fraser, un individu énergique et père de deux adolescentes, n’aurait jamais envisagé être confronté à une forme précoce de la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, avec du recul, il reconnaît que les indices étaient présents bien avant son diagnostic.

« Je pensais que mon cerveau fonctionnait normalement… jusqu’à ce que je commence à oublier des événements entiers », partage-t-il.

Initialement, il s’agissait de films dont il ne se rappelait pas avoir visionnés, puis de discussions qu’il oubliait quasiment instantanément.

Cependant, comme beaucoup d’autres, il attribuait ces lapsus de mémoire au stress ou à la fatigue. Ce n’est que lorsque ses oublis ont commencé à perturber sa routine quotidienne qu’il a pris conscience qu’il se passait quelque chose d’inhabituel.

Le moment de l’oubli décisif

Le moment le plus marquant pour Fraser a été en lien avec sa fille. Un soir, après qu’elle lui eut répété à plusieurs reprises qu’elle allait au cinéma avec une amie, il a complètement omis cette information.

Après avoir constaté son absence, il a été pris de panique. Il a tenté de la joindre à maintes reprises, sans succès. Submergé par l’anxiété, il a même envisagé de solliciter l’intervention de la police. Ce n’est qu’après un certain temps qu’elle l’a finalement contacté :

— « Papa, je viens de rentrer du cinéma. Tu te souviens ? Je t’avais prévenu… »

Ce moment a été un électrochoc pour Fraser. Se demandant si un simple oubli pouvait déclencher une telle panique, il s’est interrogé sur ce que l’avenir lui réservait.

Vivre avec des changements cérébraux

Au fil du temps, il a observé que ses difficultés allaient bien au-delà de simples oublis. Il ressentait une diminution de sa capacité à analyser des situations complexes, comme si son esprit fonctionnait de manière plus floue.

« J’éprouve des difficultés à approfondir ma réflexion. Tout me semble plus confus, comme si mon cerveau ne traitait plus les informations de la même manière », explique-t-il.

Ainsi, il a dû ajuster son quotidien. En collaboration avec ses filles, ils ont instauré un système simple mais efficace : elles lui envoient des messages lors de leurs sorties, même si elles en ont déjà discuté avec lui. De cette façon, il peut toujours vérifier ses SMS et éviter de revivre l’angoisse d’un oubli.

Un témoignage porteur d’espoir

Malgré la complexité de son diagnostic, Fraser a opté pour partager son expérience sur YouTube via sa chaîne « I (don’t) have dementia ». Son objectif ? Sensibiliser le public à la démence précoce et démontrer qu’il est envisageable de continuer à vivre avec la maladie.

Son récit met en lumière une réalité souvent méconnue : la maladie d’Alzheimer ne concerne pas exclusivement les individus âgés. Les premiers symptômes peuvent se manifester bien avant, soulignant l’importance de surveiller son cerveau autant que son corps.

Si vous ou un proche constatez des oublis inhabituels ou des difficultés cognitives, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé. Cela peut permettre un diagnostic précoce et une adaptation du mode de vie en conséquence. Car au-delà des souvenirs qui s’estompent, l’essentiel réside dans la manière dont on choisit de les préserver.