Une femme se révèle « abrosexuelle » après avoir passé 30 ans à comprendre son identité.

Publié le 25 décembre 2024

Emma Flint, journaliste britannique, a mis 30 ans à donner un nom à ce qu’elle vivait. Son coming-out en tant qu’abrosexuelle a marqué un tournant dans sa vie. Mais pourquoi cette identité suscite-t-elle autant de curiosité et parfois d’incompréhension ? Et surtout, que signifie vraiment l’abrosexualité ?

Une identité fluide, souvent mal comprise

Imaginez que votre sexualité soit comme un paysage en constante évolution, où vos préférences et attirances changent au fil des jours ou des semaines. C’est ainsi qu’Emma décrit l’abrosexualité. Un jour, elle se sent attirée par les femmes, puis, quelques semaines plus tard, son orientation semble correspondre à une autre forme de bisexualité. Cette fluctuation, bien qu’authentique, a été source de confusion pour elle et pour son entourage.

Lorsqu’elle a tenté de partager son ressenti avec ses amis, leurs réactions furent déconcertantes : « Mais tu disais être lesbienne la semaine dernière ! » Ces commentaires ont renforcé son sentiment de ne pas être comprise. Pourtant, Emma souligne que cette fluidité est une caractéristique clé de l’abrosexualité, et non une incertitude ou une “phase”.

Un terme découvert tardivement

Ce n’est qu’à 30 ans, en découvrant une publication Instagram de Zoe Stoller, militante LGBTQ+, qu’Emma a trouvé le mot qui décrivait sa réalité. « C’était comme si une ampoule s’allumait dans ma tête », raconte-t-elle. Ce mot a donné un sens à des années de doutes et d’incompréhensions.

Elle regrette que cette identité reste encore si peu connue, même au sein des cercles LGBTQ+. « Dans les années 90, la société réduisait les orientations à hétéro, gay ou lesbienne. Tout ce qui dépassait ce cadre était perçu comme inventé », explique-t-elle.

Des préjugés encore tenaces

Bien que certains de ses amis et membres de sa famille aient montré du soutien, Emma continue de faire face à des remarques invalidantes. « Pourquoi ne pas dire simplement que tu es bisexuelle ? » ou encore « Tu es perdue », sont des phrases qu’elle entend souvent. Pourtant, elle refuse de simplifier ou de nier son identité pour répondre à des attentes limitées.

Pour Emma, l’abrosexualité illustre la complexité et la richesse de l’être humain. « Ce n’est pas parce que vous ne connaissez pas une identité qu’elle est moins réelle », affirme-t-elle. Elle invite chacun à élargir sa compréhension des orientations sexuelles au-delà des cases traditionnelles.

Un message d’espoir et d’éducation

Emma conclut son récit avec un appel à la tolérance et à l’éducation. Selon elle, apprendre à mieux comprendre les diversités sexuelles est une démarche essentielle pour bâtir une société inclusive. « Nous sommes en perpétuelle découverte de nous-mêmes, et c’est une belle preuve de croissance », ajoute-t-elle.

Pourquoi parler d’abrosexualité est crucial

Bien que méconnue, l’abrosexualité permet à de nombreuses personnes de mieux se comprendre et s’accepter. En partageant son histoire, Emma Flint ouvre la voie à une reconnaissance et à une acceptation accrues des sexualités fluides. Soyons à l’écoute et prêts à apprendre : le chemin vers l’inclusion commence par la compréhension.