« Si seulement je les avais su plus tôt » : une femme atteinte d’un cancer colorectal partage 4 symptômes à surveiller

Publié le 26 février 2025

Et si certains symptômes anodins cachaient en réalité une maladie grave ? Une mère de famille en rémission d’un cancer colorectal témoigne des signes qu’elle aurait dû repérer plus tôt. Fatigue inexpliquée, douleurs trompeuses, troubles digestifs… Son histoire met en lumière des signaux que nous avons tendance à minimiser. Mais comment les identifier à temps ?

4 signes d’alerte d’un cancer colorectal

  • Une douleur trompeuse : l’erreur qui a retardé son diagnostic

Une simple gêne abdominale, une douleur sourde sur le côté gauche… Pour Ellie Wilcock, tout ressemblait à une infection urinaire« Ça irradiait jusque dans mon dos, mais mes analyses revenaient négatives », confie-t-elle. Ce type de douleur, souvent ignoré ou attribué à des maux courants, peut pourtant être un premier indice d’un problème plus grave au niveau du côlon.

  • Fatigue persistante : bien plus qu’un simple coup de mou

Qui n’a jamais ressenti une grosse fatigue après une journée bien remplie ? Mais pour Ellie, cet épuisement était inhabituel« Je rentrais du travail et je n’avais plus la force de faire quoi que ce soit », explique-t-elle. Si une fatigue persistante s’installe sans raison apparente, il est essentiel de consulter, car elle peut être liée à une anémie causée par des saignements internes.

  • Sang dans les selles : un signal d’alerte à ne jamais ignorer

C’est sans doute le symptôme le plus évocateur« J’aurais dû réagir immédiatement », regrette Ellie. Voir du sang rouge ou noir dans les selles est un signe qu’il ne faut jamais banaliser. Il peut être dû à des hémorroïdes, mais aussi révéler un problème plus sérieux comme un cancer colorectal. Un examen médical est indispensable pour en déterminer la cause.

  • Une perte d’appétit insidieuse : l’indicateur méconnu

Contrairement aux idées reçues, Ellie n’a pas connu de perte de poids spectaculaire« Par contre, je n’avais plus envie de manger. Juste l’odeur de certains aliments me donnait la nausée. » Une perte d’appétit prolongée, notamment pour les viandes, est un signe souvent sous-estimé mais qui peut traduire un problème digestif sous-jacent.

D’autres signaux à surveiller

Si ces quatre symptômes ont marqué le parcours d’Ellie, d’autres signes doivent alerter :

  • Ballonnements fréquents et douleurs digestives intermittentes ;
  • Alternance de diarrhée et constipation inexpliquée ;
  • Sensation de pesanteur abdominale et flatulences ;
  • Traces de sang noir dans les selles (méléna) ou présence de mucus ;
  • Fièvre légère persistante et amaigrissement progressif.

Pourquoi consulter sans attendre ?

Le cancer colorectal évolue lentement, souvent sans bruit, sur plusieurs années. Pourtant, détecté à un stade précoce, il se soigne bien. C’est pourquoi il est essentiel de ne pas attendre l’âge du dépistage systématique (50 ans) pour être attentif à ces signaux. En cas de doute, un simple rendez-vous chez le médecin peut permettre une prise en charge rapide.

La coloscopie, bien que redoutée par certains, est l’examen clé pour détecter et retirer les polypes avant qu’ils ne se transforment en cancer. Selon l’Institut National du Cancer, elle identifie des anomalies dans près de 40 % des cas et sauve de nombreuses vies chaque année.

Écouter son corps peut sauver des vies

Le témoignage d’Ellie nous rappelle une chose essentielle : mieux vaut s’inquiéter pour rien que passer à côté d’un signal important. Nous avons tendance à minimiser nos symptômes, à les attribuer au stress ou à la fatigue du quotidien. Pourtant, être attentif aux petits changements de notre corps peut faire toute la différence. Si un doute persiste, un médecin saura vous orienter. Parce qu’en matière de santé, il vaut toujours mieux prévenir que guérir.