Linky : une redevance inattendue s’annonce pour cet été, payable bimestriellement

Une mesure méconnue va impacter les porteurs de compteurs intelligents dès 2025. Des millions de ménages devront s'acquitter d'une contribution supplémentaire, une réalité que beaucoup ignorent encore. Découvrez ce changement qui pourrait alourdir vos dépenses énergétiques.
Linky : une taxe supplémentaire dès 2025 pour les réfractaires
Ce petit boîtier vert fluo qui orne désormais la majorité des façades françaises ne fait pas que des heureux. Alors que plus de 37 millions de foyers ont adopté le compteur communicant Linky, environ 2,1 millions de Français continuent de résister. Une opposition qui pourrait désormais se traduire par une facture annuelle pouvant atteindre plus de 60 euros.
Les raisons de cette nouvelle tarification
Pour Enedis, gérer en parallèle les anciens compteurs électromécaniques et les nouveaux modèles connectés représente un casse-tête organisationnel et financier. C’est comparable à devoir entretenir simultanément des véhicules à essence alors que la majorité du parc est passé à l’hybride. Relevés manuels, maintenance spécifique, déplacements techniques… Ces opérations génèrent des surcoûts actuellement répartis sur l’ensemble des consommateurs.
Face à cette situation, la CRE a décidé d’instaurer à compter du 1er août 2025 une contribution spécifique pour les utilisateurs refusant la modernisation de leur compteur.
Quel impact sur votre budget énergie ?
Le montant de base de cette redevance s’élèvera à 6,48 euros par période bimestrielle, ce qui représente près de 39 euros sur l’année. Ce tarif pourrait même doubler (jusqu’à 62,56 € annuels) pour les foyers qui ne transmettraient pas leurs index de consommation ou qui empêcheraient l’accès à leur compteur, avec une pénalité supplémentaire de 4,14 euros mensuels.
Une somme qui peut paraître symbolique, mais qui pèse lourd dans le budget des ménages les plus modestes, particulièrement en cette période de flambée des prix de l’énergie.
Les motivations des opposants au Linky
Malgré son déploiement massif, le compteur intelligent continue de susciter des réticences. Les critiques portent principalement sur :
- Les craintes sanitaires liées aux ondes électromagnétiques
- Les inquiétudes sur la protection des données personnelles
- Le caractère imposé de cette modernisation
Certaines associations dénoncent par ailleurs des bénéfices énergétiques limités, la Cour des comptes ayant estimé les économies à seulement 1% de la consommation globale – un argument souvent brandi par les détracteurs du dispositif.
Une politique tarifaire délibérée
Enedis assume ouvertement cette stratégie incitative : faire payer la résistance au changement technologique. Présenté initialement comme un progrès, le Linky se transforme progressivement en standard incontournable, avec pour alternative une majoration significative de la facture.
Cette situation pose une question sociétale plus large : jusqu’où peut-on imposer des innovations technologiques au nom de la modernisation, surtout lorsqu’elles touchent à l’intimité du foyer ?
Risques sanitaires et protection des données : réalité ou psychose ?
Les autorités sanitaires françaises et européennes assurent que les émissions du Linky sont 50 fois inférieures aux seuils réglementaires. Pourtant, comme pour toutes les nouvelles technologies, une partie de la population reste méfiante, à l’image de ceux qui préfèrent éteindre leur box internet la nuit.
Concernant les données de consommation, bien qu’anonymisées et cryptées, leur collecte fine inquiète ceux qui y voient un possible outil de surveillance des modes de vie.
Prendre sa décision avant 2025
Les foyers concernés ont jusqu’à l’été 2025 pour trancher : adopter le compteur nouvelle génération ou assumer le surcoût. Un choix qui dépasse la simple question financière et qui touche à des considérations plus personnelles sur notre rapport à la technologie.
Alors que le débat est relancé par cette annonce, une question se pose : jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour préserver vos convictions face à cette modernisation imposée ?