Les motivations derrière le choix de mourir en solitaire

Publié le 21 janvier 2025
MAJ le 11 avril 2025

Découvrez les raisons profondes qui poussent certaines personnes à préférer la solitude lors de leurs derniers instants, révélant ainsi des convictions personnelles et des valeurs culturelles uniques.

Le besoin personnel de solitude

Pour certaines personnes en phase terminale, la solitude peut être une façon de découvrir la paix intérieure et se replier sur soi-même. Selon Glenys Caswell, chercheuse à l’Université de Nottingham, le fait de mourir seul peut constituer un moment intime et apaisant, loin des distractions et des pressions sociales.

Lizzy Miles, assistante sociale en soins palliatifs, souligne que ce choix peut également être interprété comme un désir de préserver ses proches. Par exemple, certains parents optent pour le départ solitaire afin d’épargner à leurs enfants la souffrance de les voir dans leurs derniers instants.

La mort et les standards culturels

La société véhicule souvent l’idée d’une « bonne mort » entourée de sa famille. Cette représentation est profondément ancrée dans nos imaginaires collectifs, comme en témoigne la scène tragique de la mort solitaire d’Ebenezer Scrooge dans Un chant de Noël.

Cependant, les choix relatifs à la mort sont également façonnés par des éléments culturels, religieux et individuels. Pour certains individus, la solitude représente un acte ultime d’indépendance, une manière de garder le contrôle sur leur existence jusqu’à la fin.

Mourir seul : un geste altruiste ou un choix délibéré ?

Mourir seul est parfois perçu comme un sacrifice altruiste. D’après Lizzy Miles, cette décision est souvent prise par des parents souhaitant épargner à leurs proches la douleur de leur départ. Néanmoins, ce choix peut parfois être mal interprété par l’entourage, susceptible d’éprouver de la culpabilité ou des regrets pour ne pas avoir été présents.

Une conscience persistante au seuil de la fin

Une étude menée à l’Université de New York suggère qu’une certaine conscience peut persister après l’arrêt des fonctions vitales. Cela laisse entendre que certaines personnes pourraient choisir de s’éteindre en solitaire, profitant d’un moment où elles sont seules pour partir.

Ce phénomène alimente l’idée que la mort n’est pas toujours subie, mais parfois vécue consciemment et intentionnellement.

Déconstruire les tabous entourant la fin de vie

Le choix de mourir seul invite à reconsidérer les attentes conventionnelles liées à la « bonne mort ». En encourageant la discussion sur les préférences et les appréhensions concernant la fin de vie, nous pouvons mieux appréhender ces décisions et atténuer la culpabilité ressentie par les proches.

Ces échanges sont essentiels pour respecter les volontés individuelles de chacun et pour reconnaître la diversité des expériences humaines, même à l’approche de la mort.

En conclusion : un choix réfléchi de partir

Mourir seul ne rime pas forcément avec tristesse ou abandon. Pour certains, c’est un choix mûrement réfléchi, symbolisant leur autonomie et leur sérénité face à la mort. En respectant ces décisions, nous célébrons la diversité des approches de la vie et de l’acceptation de cette étape inévitable de l’existence.